BONNE GOUVERNANCE :
UNE EXIGENCE QUI S’IMPOSE AUX MEMBRES DU FIGE
Elle est d’ailleurs au centre de la 14ème réunion du comité directeur du Forum des inspections générales d’Etats et institutions assimilées d’Afrique (FIGE), ouverte ce 11 juin aux tours jumelles de Mpila par Germain Kiamba, contrôleur général d’Etat de la République du Congo et président en exercice du FIGE.
La 14ème réunion du comité directeur Forum des inspections générales d’Etats et institutions assimilées d’Afrique (FIGE), planche sur des points capitaux pour l’existence et la bonne marche de cette organisation.
Les participants examinent parmi tant d’autres, les rapports d’activités et financiers 2023 du FIGE et de l’institut du FIGE ; les rapports de certification des commissaires aux comptes de l’année 2023 ; la préparation de la 9ème assemblée générale et le 11ème colloque internationale du FIGE prévus du 22 au 25 octobre 2024 à Luanda en Angola. A Brazzaville, il est aussi question de définir le « thème au cœur des préoccupations de nos pays et de nos institutions qui permettra comme à l’ accoutumé d’attirer la lumière sur les travaux du FIGE », a fait savoir Hassan Issa Sultan, le secrétaire exécutif du FIGE, inspecteur général de l’Etat du Djibouti.
Aussi, énonce-t-il, l’organe qu’il dirige, a travaillé dans ce sens sur un projet de thème, à haute valeur ajoutée, soumis à cette réunion du comité directeur pour validation. Pour lui et dans cette perspective, « il est essentiel que le pays hôte, puisse garantir les conditions nécessaires pour la réussite de ces événements hautement symboliques pour notre organisation. Aussi il sera demandé au pays hôte de présenter au cours de cette réunion les moyens mis à disposition pour l’organisation de nos travaux d’octobre 2024 ».
Le secrétaire exécutif du FIGE signale aussi que la réunion de Brazzaville en cours, planche aussi sur le niveau d’avancement des recherches de partenariat entrepris par le secrétariat exécutif et qui ont abouti à la conclusion d’un premier accord de partenariat avec la vice-présidence intégrité de la banque mondiale en mai 2024 ».
Fort de ses 27 institutions membres de 21 États d’Afrique et d’un nouveau membre à savoir l’Inspection générale d’Etat du Niger, le FIGE connait une apogée fulgurante et, ses membres œuvrent à lui permettre d’atteindre pleinement ses objectifs, dans un monde où la bonne gouvernance et la bonne gestion des ressources publiques, sont contrariées par la corruption, la concussion, la fraude et antivaleurs. Ces poisons qui détruisent les ressources, déstabilisent les économies et compromettent indéniablement le développement intégral de nos pays, s’indignent Germain Kiamba, le président en exercice.
Aussi rappelle-t-il, cette problématique est au cœur des politiques nationales et « la République du Congo s’est résolument engagée à promouvoir une bonne gouvernance », en adhérant, en ratifiant ou en promulguant des instruments juridiques internationaux de lutte contre ces fléaux, tels que la convention des Nations Unies contre la corruption et la convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption ; la loi sur la lutte la corruption, la concussion, la fraude et les infractions assimilées.
Pour le continent de manière générale, explique-t-il, « pour accompagner et appuyer nos gouvernements dans la promotion de la bonne gouvernance des administrations publiques, les institutions supérieures de contrôle de l’ordre administratif des Etats d’Afrique ont résolu de mutualiser les expériences dans une synergie agissante au sein du FIGE. L’intérêt de cette collaboration est d’esquisser de manière collective, des stratégies permettant d’agir efficacement contre les pratiques néfastes pour assainir la gestion publique et améliorer la gouvernance. Car, la bonne gouvernance n’est pas une option, mais une exigence qui s’impose à tous ».
Parlant du parcours du FIGE depuis sa création, le président Kiamba signale : « notre organisation a accompli au fil des années un certain nombre de réalisations dans le cadre de la gouvernance du réseau et de la coopération, ce qui a suscité de nouvelles adhésions et des partenariats fiables et crédibles conclus avec des organismes qui sont à l’avant-garde de la lutte pour la bonne gouvernance. Des retombées tangibles sont obtenues… Malheureusement, certaines actions n’ont pas, à ce jour, été réalisées ».